Les prières ont donné du rythme à ces deux journées qui s’ouvraient par les laudes, le Père Corrignan et Marie-Thérèse nous entraînant dans la psalmodie. La reprise de l’après midi se faisait après une prière à Sainte Thérèse ou après la prière de Paul Claudella Vierge à midi. Temps personnel et adoration du Saint Sacrement précédaient les vêpres qui ont conclu la journée du samedi. Catherine animait les chants des Eucharisties présidées par le Père Corrignan. Dimanche il était rejoint par le Père Lesca, prêtre de saint François de Sales, résident d’une maison de retraite près de Bordeaux, ainsi que par deux prêtres diocésains qui accompagnent des groupes salésiens : le Père Dieudonné et le Père Monget. Joie des rassemblements qui permettent la prière communautaire !
Pour les instructions du samedi le Père Corrignan nous a proposé une réflexion sur l’Église. En partant de Lumen Gentium, 6 il nous a présenté « Les images de l’Église » : bercail, terrain de culture, construction de Dieu, sa famille, le temple saint, la Jérusalem d’en haut, notre mère, l’épouse immaculée. Puis s’appuyant sur les textes fondateurs il a mis en lumière l’Église qui accueille, qui fait grandir, qui prie et qui rayonne. Le défi du millénaire sera de « faire de l’Église la maison et l’école de la communion » car c’est le dessein de Dieu et l’attente du monde. Quatre pistes de réflexions nous ont été données : avoir un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, se donner la capacité d’être attentif à son frère dans la foi, la capacité de voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre, enfin savoir donner une place à son frère en portant les fardeaux des uns des autres.
Les carrefours de l’après-midi nous ont amenés à nous dire ce que nous entendons sur l’Église, en bien ou en mal et ensuite de repérer des lieux de communion et de suggérer des mises en œuvre, y compris dans notre famille spirituelle.
Le dimanche le Père Corrignan nous a présenté les intuitions apostoliques du Père Chaumont : « deux adjectifs, qualificatifs, reviennent souvent sur ses lèvres et sous sa plume : évangéliques et apostoliques. » Henri Chaumont a voulu faire une école d’Évangile et d’apostolat, les deux allant inséparablement ensemble. On pourrait dire que ses Sociétés sont des écoles de formation continue et de conversion permanente à la vie évangélique en vue de l’apostolat vécu à la salésienne. Deux salésiennes du groupe de Niort nous ont donné un témoignage très fort.
Amitié et partage ont commencé avant le week end : le Père Corrignan, grâce à l’obligeance d’un paroissien, qui l’a conduit de Vannes à Nantes, a pu rejoindre Bordeaux en train ; salésiens et salésiennes ont découvert les joies du covoiturage, partageant trucs et astuces pour arriver à temps ou pour s’assurer de l’horaire des trains au départ ; bordelaises et libournaises ont ouvert les portes de leur maison pour accueillir les salésiennes de « l’extérieur » du département ; péréquation financière pour alléger les frais de séjour de celles qui ont couché au Centre Baulieu.
Nous nous sommes séparés après un goûter revigorant, la paix au cœur. Prière, amitié et partage, ce qui aurait pu être un programme a été en fait notre vie de ces deux jours, simplement, fraternellement.